The Origins of AIDS

Ronnie Scheib, Variety, May 3, 2004

© 2004 Reed Elsevier Inc.

(DOCU – FRANCE-CANADA-BELGIUM-SPAIN)

A Multimedia France Prods. (in France)/Les Prods. Galafilm (in Canada)/Pathe Archives/Films de la Passerelle (in Belgium)/RTBF (Belgium Television)/Produce+ production with the participation of Frame 2 in association with Channel 4/CBC (in Canada). Produced by Christine Le Goff, Arnie Gelbart, Christine Pireaux.

Directed by Peter Chappell, Catherine Peix. Written by Chappell, Stephane Horel. Camera (B&W/color, DV), Peter Krieger, Mark Daniels; editor, Peix; music, Frederic Lagnau. Reviewed on videocassette, New York, April 25, 2004. (In Tribeca Film Festival — competing, and Hot Docs Festival.) Running time: 91 MIN.

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Our Map to the Madness

Nathan Lee, The New York Sun, April 30, 2004

© 2004 The New York Sun, One SL, LLC

… On a more somber note, a disturbing and provocative inquiry into “The Origins of AIDS” (May 2 at 6:30 p.m., May 4 at 3:30 p.m., May 5 at 3 p.m.) deserves to be seen far beyond its Tribeca screenings. Directed by Peter Chappell and Catherine Peix and largely drawn from Edward Hooper’s controversial 1999 book “The River,” the documentary masterfully illustrates his thesis and expands on it with startling new reporting.

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Un Documentaire sur « Les Origines du Sida »

Un documentaire sur « les origines du sida » suscite une polémique; La thèse du film diffusé sur France 2 est contestée

Sylvie Kerviel, Le Monde, 28 avril 2004

© 2004 Le Monde

FILM
TITRE: Les Origines du sida
AUTEUR: Peter Chappell, Catherine Peix

APRÈS LA DIFFUSION, vendredi 23 avril, à 22 h 50 sur France 2, du film documentaire Les Origines du sida, de Peter Chappell et Catherine Peix, l ‘association Aides et le Conseil national du sida (CNS) ont chacun publié, vendredi 23 avril, un communiqué pour « regretter » la programmation de ce film, dont le contenu est, selon eux, « erroné ».

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Comments on Worobey et al.’s Supplementary Information and Map

The supplementary information and map that Nature has just posted are rather interesting.

Worobey et al. observe that the RNA-later they used to preserve most of the year 2000 urine samples (from the Wanie-Rukula region) doesn’t normally allow immunoblot analysis, but they managed to get past that by special procedures, and repeatedly detected p24 (a core protein of immunodeficiency viruses) in two of the ten samples. Does this perhaps suggest that if ideal procedures had been used, they would have detected p24 in more than 20% of the animals? I don’t know. However, Worobey et al.’s comment about urine antibody profiles and PCR confirmation of infection in Gombe Stream, Tanzania, implies (at the least) that many of the chimps showing the p24 profile on immunoblot analysis of urine are genuinely SIV-infected.

Interestingly, neither in the main paper, nor in the supplementary information, do Worobey et al. report on the immunoblot results on the 36 urine samples collected from further south-east (Obiatuku and Parisi) in 2003.

Note that Worobey et al. detected only one PCR-positive animal out of a total of 34+97 = 131 chimp faecal samples tested in 2000 and 2003. This is a much lower rate of detection, even when (as in 2000), samples appear to have been taken from the same (presumably infected) troupe. This suggests that either their preserving methods for faeal samples, or their methods of extracting SIV from faeces collected in the field, may have been less than ideal.

It’s worth remembering that Santiago and Sharp, using PCR amplification at Gombe Stream in Tanzania, detected SIV in 13% of faecal samples obtained from three wild troupes of Pan troglodytes schweinfurthii (Pts). Because they were at Jane Goodall’s camp, rather than truly “in the bush”, it may be that their preservation methods were more effective.

One of the arguments which people like Beatrice Hahn and Bette Korber have used to try to disprove the OPV theory has been to claim that not only is Pan troglodytes schweinfurthii (Pts) the “wrong subspecies” of chimp [this argument is addressed elsewhere], but that the rate of SIV infection in wild Pts chimps is low. This claim would appear to be incorrect. In reality, it would appear that in those chimp troupes which are infected, SIV infection rates are fairly high. Although none of the Ugandan chimps sampled in the Budongo Forest was found to be SIV-infected, Santiago and Sharp’s figure of 13% SIV infection in the wild Gombe chimps should probably be used as the benchmark for Pts infection in infected troupes, at least for the time being. With regard to Worobey et al.’s results, all one can say is that their results on the year 2000 urine samples imply (but of course do not confirm) a similar infection rate in the DRC.

It needs to be pointed out that the Parisi forest, where Worobey et al. sampled the infected chimp that gave the partial SIV sequence, is about 130 kilometres south-east of Kisangani (as the crow flies), and is not known to be one of the areas where they collected chimps for Lindi camp in the 1950s. However, the Lindi chimp-catcher Gilbert Rollais was based for several months at Wanie-Rukula, 50 kms SE of Kisangani. This means that the chimps sampled during the Bill Hamilton expedition of January 2000 (which came from the forest to the immediate north and east of Wanie Rukula) are more relevant to the events at Lindi.

Rétrospective d’un Virus.

Rétrospective d’un virus.; Docu. Enquête partiale sur les sources supposées du VIH

Annick Peigne-Giuly, Eric Favereau; Libération, 23 avril 2004

© 2004 Libération

C’était une belle question, et au passage la possibilité de retracer des épisodes inédits, sans chercher fatalement un coupable. Mais voilà, pour les besoins d’un spectacle, France 2 présente ce soir un documentaire sur “les origines du sida”, se révélant au final un mauvais thriller, lourdement orienté et bizarrement tronqué.

Reprenons. Le sida, c’est quand ? A quel moment est apparu ce virus ? Comment a-t-il pu passer du singe à l’homme ? Et pourquoi à ce moment-là ? Questions passionnantes sur les conditions d’apparition d’une nouvelle maladie. Dans le cas du VIH, tout y est passé : depuis le début des années 80, on a sorti toutes les hypothèses. De la théorie du complot d’un virus échappé d’un laboratoire de la CIA à celle de médecins fous, en passant par celle du hasard. L’épidémie ayant été décelée au printemps 1981 aux Etats-Unis, l’isolement du virus en 1983 a permis ensuite des études rétrospectives : très vite, par le biais d ‘échantillons de sang conservés, on a pu remonter le temps. Et dater le plus vieux malade connu, de l’année 1959 : il s’agit d’un homme habitant dans l ‘ex-Congo belge. Ensuite ? Les progrès de la biologie moléculaire ont permis de dessiner une route de contamination par le biais d’un virus du singe (le VIS) qui serait passé à l’homme, devenant le VIH. L’hypothèse la plus communément admise étant que des chasseurs ont pu être blessés par des singes : d’où l ‘infection.

D’autres pistes ont été suggérées. En particulier, celle mise en avant dans ce documentaire : ce serait lors des campagnes massives de vaccination contre la polio en Afrique subsaharienne, à la fin des années 50, que l’homme aurait été infecté. Pour l’accréditer, on évoque la production dudit vaccin à partir de reins de chimpanzés. On note, non sans justesse, les conditions parfois peu stériles de cette vaccination de masse. En 2000, la Royal Society à Londres donne un coup d’arrêt à cette théorie – violemment contestée dans le milieu scientifique -, en rendant publique une contre-expertise dont les observations scientifiques vont dans le sens du rejet catégorique de cette piste. De plus, des équipes américaines ont démontré, d’après des données de séquençage génétique, que la première introduction du VIH dans la population humaine remonterait aux alentours de 1930, c’est-à-dire bien avant les essais vaccinaux des années 50. Enfin, encore cette semaine, dans la revue Nature, des chercheurs américains affirment avoir démontré “que le virus des singes de cette région ne peut être à l’origine de la pandémie actuelle”.

Il n’empêche, l’hypothèse a continué à fleurir. Dans ce documentaire, parfois passionnant, des scènes inédites sont montrées sur ces vaccinations de masse : ainsi, au Congo où plus d’un million de personnes ont été immunisées en moins de trois ans. Mais aussi des révélations sur la fabrication du vaccin. “Soyons sérieux, ce vaccin était donné par voie orale, le risque de passage d’un rétrovirus est quasi nul”, tranche la professeure Françoise Brun-Vezinet, virologue à l’hôpital Bichat, et experte mondialement reconnue. “Ce qui ne veut pas dire pour autant que ces campagnes de vaccination massive n’aient pas provoqué des chocs sanitaires.”

A vouloir à tout prix ne retenir que cette hypothèse, ce documentaire endosse la thèse boiteuse du complot. Un gâchis. Mais un gâchis volontaire car la direction des documentaires de France 2 a manifestement tordu l’enquête dans ce sens. De nombreuses interviews d’experts sont ainsi passées à la trappe pour ne pas “perturber”, dit-on, le téléspectateur. Drôle de leçon de transparence, en ce jour de Sidaction (lire ci-dessous).

FRANCE 2, 22 h 50. “Les Origines du sida”, documentaire de Catherine Peix et Peter Chappell.

Contaminated Polio Vaccine Theory Not Refuted

[Edward Hooper’s response to the latest brief communication in Nature by Michael Worobey, Beatrice Hahn and colleagues, entitled “Contaminated polio vaccine theory refuted”. Nature; 2004; 428; 820.]

Background

The first thing to notice about this one-page paper by Worobey et al. is the media blitz that has preceded it. It has been heavily promoted on Nature‘s web-site for five days before publication, and features an embargo date, in the hope of ensuring coordinated media coverage.

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Un Virus aux Origines Encore Mysterieuses

‘ Les Origines du sida ‘, sur France 2, un documentaire à partir d’une thèse très controversée qui manque de rigueur scientifique

Paul Benkimoun, Le Monde, 17 avril 2004

© 2004 Le Monde

Se penchant sur une question qui a taraudé non seulement les scientifiques mais aussi l’opinion publique, l’origine du sida, le documentaire que France 2 diffuse dans le cadre du Sidaction a des allures de thriller. Ses auteurs recourent même à une musique récurrente rappelant celles des séries de science-fiction américaines d’autrefois, au point que l’on se demande si quelque envahisseur venu d’une autre planète ne va pas apparaître au détour d’un plan.

En revanche, le film de Peter Chappell et Catherine Peix, Les Origines du sida, souffre de défauts et de lacunes intolérables pour un document qui se veut sérieux. Totalement unilatéral, il épouse l’hypothèse défendue par un journaliste américain, Edward Hooper, qui s’est voué à un combat: démontrer que la pandémie de sida a pour origine la contamination d’un vaccin expérimental contre la poliomyélite, injecté à un million de personnes, à la fin des années 1950, dans le nord de l’ex-Congo belge (Zaïre). Edward Hooper avait mené une longue enquête qu’il avait présentée en 2000 dans un livre, The River.

Cette théorie allait à l’encontre des travaux scientifiques qui font remonter aux années 1930, en Afrique centrale, l’apparition du virus de l ‘immunodéficience humaine (VIH). Celui-ci serait passé du chimpanzé à l’homme à l’occasion de la blessure d’un chasseur de singes qui aurait ainsi contracté le virus de l’immunodéficience du chimpanzé, dont il est établi qu’il est l’ancêtre du virus humain. Contrairement à ce qu’affirme le commentaire du film, cette datation n’est pas remise en question.

En comparant leurs séquences génétiques, les recherches ont montré qu’il avait fallu entre vingt et quarante ans pour passer du virus du chimpanzé au premier VIH. Si le virus du chimpanzé avait effectivement été transmis à l’homme à la fin des années 1950, comment expliquer que l’on ait retrouvé du VIH dans un sérum humain prélevé en 1959 au Congo belge? Sur ce point, le manque de rigueur scientifique du documentaire est criant.

Les auteurs se sont, certes, donné la peine d’aller sur les pas de Hooper au Zaïre pour retrouver des témoins de l’activité du laboratoire monté à Stanleyville (devenue Kisangani) par le professeur Hilary Koprowski. Le ‘ lieu du crime ‘, selon Edward Hooper, qui considère que Hilary Koprowski ‘ porte l ‘entière responsabilité de l’enchaînement de circonstances ‘ qui ont conduit à la pandémie de sida. Les contradictions des protagonistes, pointées par les auteurs du documentaire, leur semblent suffisantes pour défendre, de manière irréfutable, la thèse de Hooper. Et pourtant, comment ne pas s’étonner de l ‘absence, dans ce film, des scientifiques les plus réputés dans le domaine du sida, à l’exception de Simon Wain-Hobson? Comment ne pas s’indigner de contresens grossiers, et d’affirmations telles que sans les réponses à la question de l’origine du sida ‘ nous n’aurons ni traitements, ni vaccin ‘?

‘ Dans l’histoire du sida, nous avons vu à quel point il y avait eu des controverses, des critiques impitoyables pour des concepts avancés, pour revenir une nouvelle fois sur une théorie que la communauté scientifique a été unanime à condamner ‘, s’étonne le professeur Michel Kazatchkine, président de l’Agence nationale de recherche sur le sida, que nous avons interrogé. France 2 avait sans doute d’autres façons de contribuer à la lutte contre le sida, contre les ignorances et les insuffisances de la prévention, que de diffuser ce documentaire.